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Radioactivité
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Particules en tout genre
Vision d'artiste de la déformation de l'espace-temps au voisinage de masses
Tous les objets se déplacent de la même manière dans un champ de gravité
γ = GM/r2
⬄ le mouvement est indépendant de l’objet mis en mouvement
Expérience (apocryphe) de Galilée du haut de la Tour Penchée de Pise: toutes les masses tombent de la même façon
⬄ la gravité n’est pas une force mais une accélération comme les forces centrifuges, la force de Coriolis, ou celle qui vous envoie dans le pare-brise lors d’un coup de frein
⬄ elle n’existe pas dans le « bon » référentiel…
⬄ la gravité n’est pas une propriété de l’objet mais une propriété du lieu
⬄ elle peut entièrement s’interpréter comme une courbure de l’espace-temps
⬄ dans lequel un objet suit la trajectoire la plus droite possible (géodésique)
Analogie terrestre: la ligne la plus droite sur Terre est un arc de grand cercle, et non la ligne droite sur une carte de Mercator
La Relativité Générale d'Einstein comporte deux volets indépendants
La métrique n'est qu'une généralisation du théorème de Pythagore !
∂s2 = Σ gμν ∂xμ ∂xν
gμν ➟ Rμνρσ (tenseur de Riemann) ➟ Rμν (tenseur de Ricci) ➟ R (scalaire de Ricci)
➟ Gμν (tenseur d’Einstein)
➟ Tμν (tenseur énergie-impulsion)
Lagrangien de la relativité générale
L = ∫d4x R(gμν)
Aucune indication expérimentale allant au-delà de la relativité générale la plus simple (sauf pour Λ ⬄ énergie noire)
À partir des trois constantes fondamentales de la physique
il est possible de construire un système « fondamental » d’unités
➡ unités dérivées comme l'énergie de Planck EPlanck = [ħ c5/G] ½ = 1019 GeV = 1.956x109 J
➡ idée : les effets quantiques de la gravitation sont importants quand on approche de l’échelle de Planck (énergies > 1019 GeV, distances < 10–35 m, durées < 10–44 s)
Pourquoi vouloir quantifier la gravitation (et en particulier la relativité générale) alors qu'aucun indice expérimental ne le justifie?
On peut imaginer une théorie classique de l’espace-temps avec des champs de matière quantiques, autrement dit une théorie quantique de la matière (et du rayonnement) en espace-temps courbe
L = ∫d4x {∂μφ ∂μφ +…} ➛ L = ∫d4x {gμν ∂μφ ∂νφ +…}
Cela revient à modifier l'équation d'Einstein Gμν = Tμν en Gμν = <Tμν> en faisant apparaître la valeur moyenne dans le vide (v.e.v.) du tenseur énergie-impusion
Inconvénients:
Une idée récurrente est qu'une éventuelle diiscrétisation de l’espace-temps entraînerait une coupure (cut-off) naturelle des divergences ultraviolette de la théorie quantique (énergie-impulsion tendant vers l'infini correspondant aux distances tendant vers zéro). Deux approches intègrent une telle discrétisation:
Ces deux approches sont orthogonales
Le point de départ est une linéarisation (indispensable)
gμν = ημν + hμν
où ημν est une métrique fixée a priori, dite d’arrière-plan (background metric) qui peut être celle de Minkowski, de Schwarzschild, de Robertson-Walker, etc.
et hμν est un champ décrivant des fluctuations, en principe petites, autour de la métrique d'arrière plan. C'est ce champ qui est quantifié
La construction de cette théorie fut longue et difficile
Cette dernière théorie parut alors si élégante que Hawking déclara en 1980 la physique achevée. En 1984, tout ceci fut (provisoirement) oublié au profit d'une théorie toute différente, la théorie des cordes.
Les divergences empoisonnant la théorie quantique des champs venant du caractère ponctuel des particules, l'idée est remplacer celles-ci par des objets étendus. La théorie des cordes postule que l'objet fondamental n'est pas ponctuel (particule) mais étendu, à une dimension (corde) ou plusieurs (brane).
L'action d'une particule libre est proportionnelle à la longueur de la ligne d'univers qu'elle parcourt dans son mouvement. Il est donc naturel de supposer que l'action d'une corde libre ouverte soit proportionnelle à la surface d'univers qu'elle balaie dans son mouvement (action de Polyakov).
Un point de la surface d'univers (bi-dimensionnelle) est déterminé par deux coordonnées s = {s1,s2} et la géométrie de cette surface par un tenseur 2x2 hab. La position de la corde dans l'espace-temps est donnée par les coordonnées Xm, et la géométrie de cet espace-temps par un tenseur métrique gmn. Aucune hypothèse n'est faite à priori sur le nombre D de dimensions de l'espace-temps, ni sur sa géométrie.
Cette action est identique à celle qu'on aurait éécrite pour un modèle de théorie quantique des champs (modèle sigma en 2 dimensions d'espace-temps) décrivant D champs scalaires Xm)
On peut donc utiliser tout l’arsenal des théories conformes et des modèles sigma non-linéaires.
Avantage : le spectre d'excitations le long d ’une corde fermée contient un état de spin 2 et de masse nulle (description possible d’un graviton ? )
Inconvénients: les états quantique n'ont une norme positive que si D=26 dimensions. Le premier état quantique est par ailleurs un tachyon (particule de masse carrée négative).
Une interaction de cordes est une scission ou une fusion de cordes.
Cette scission ou fusion n'est pas localisée dans l'espace-temps.
Particules ponctuelles ⬄distances ➛ 0
⬄ énergies ➛ ∞ ⬄ divergences
➡ particules étendues (Dirac 1962)
➡ modèles en vogue dans les années 1960 pour l’interaction forte
Scherk, Schwarz, Toneya (1974) : théorie de la gravitation ?
gravitation ⬄ échelle de Planck
Corde ouverte
Corde ouverte ➡ corde fermée
Corde fermée ➡ graviton de spin 2
Vibrations d’un corde ➡ degrés de liberté bosoniques (spins 0, 1, 2…)
Et les fermions ? ➡ supercordes
Dans cette généralisation de l'action de Polyakov, on a introduit des coordonnées Ym qui sont des spineurs sur la surface d'univers, mais des vecteurs à D dimensions pour l'espace temps: la partie droite rappelle l'équation de Dirac (les Ia étant les matrices de Dirac en deux dimensions)
Cettea action est invariante sous la transformation de X en Y et de Y en X (supersymétrie)
On peut également ajouter un indice de symétrie interne (et donc une symétrie de jauge) aux coordonnées X et Y, ce qui permet de décrire les interactions forte et électrofaible dans ce formalisme.
Comme toute théorie quantique des champs, celle-ci présente des "anomalies" (perte des symétries classiques lors de la renormalisation) qui, dans certains cas très particuliers, ont le bon goût de se compenser (comme dans le modèle standard des particules où les anomalies des leptons compensent celles des quarks). Mais ceci n'arrive que si
Doit-on y voir une difficulté de la théorie ou au contraire un succès éclatant (la dimension de l'espace-temps et le ssymétries internes sont déterminées)?
➡ seulement 5 théories possibles
et elles semblent des variantes d’une même « théorie M » sous-jacente ?
Dualité S : deux théories A et B sont S-duales si la limite à couplage faible de la théorie A est identique à la limite à couplage fort de la théorie B et inversement (on passe de l'une à l'autre en remplaçant g ⬄ 1/g )
Dualité T : deux théories A et B sont T-duales si la limite à courte distance de la théorie A est identique à la limite à grande distance de la théorie B et inversement (on passe de l'une à l'autre en changeant R ⬄ 1/R).
Cela vient du fait qu'une une corde enroulée autour d’une dimension compacte de rayon R a des modes de vibration proportionnels à 1/R et des modes d’enroulement (« winding ») proportionnels à R.
➡ rendre les 6 dimensions supplémentaires repliées sur elles-mêmes de manière compacte
➡ très nombreuses façons de le faire
➡ ~10500 solutions possibles = « paysage » (landscape) correspondant chacune à une physique très différente
Orbifold (vision d'artiste)
On aboutit à une théorie qui prévoit un espace-temps à 10 dimensions
Les conséquences physiques en 4 dimensions sont extrêmement floues (car tout semble possible), fort peu testables et présentent quelques inconvénients:
On a aussi perdu l’interprétation géométrique de la gravitation: le principe d’équivalence est une simple coïncidence ➡ on a perdu Einstein !
Corde à 1 dimension, pourquoi pas des « branes » à 2, 3, 4… dimensions en plus des cordes ?
Objets à p dimensions, les branes, permettent la possibilité que les extrémités des cordes ouvertes soient assujetties à une p-brane
Alors les champs de matière et leurs interactions (cordes ouvertes) sont assujetties à cette p-brane, tandis que la gravitation (cordes fermées) peut se déployer dans les D dimensions de l’espace-temps total (« bulk »)
Cela expliquerait la faiblesse relative de la gravitation comparée aux autres interactions (Arkani-Hamed, Dimopoulos & Dvali 1998)
Dans cette approche, notre univers est une 4-brane plongée dans un espace-temps à 10 dimensions
Une géométrie de Minkowski est possible sur la brane (Randall & Sundrum 1999) si on suppose une constante cosmologique négative dans le « bulk » (ce qu'on appelle un espace anti-deSitter, ou AdS), une tension constante sur la brane et l'équation d’Einstein en 5 (ou 10) dimensions. En dehors de conduire à un espace-temps plat sur la 4-brane, cette équation permet de calculer
Rien n'interdit bien sûr l'existence d'autres branes dans l'espace-temps à 10 dimensions. Elles interagissent gravitationnellement, mais comme on ne les voie pas (les interactions électromagnétiques sont confinées à notre 4-brane) leur présence est interprétée comme de la matière noire et/ou de l'énergie noire.
Rien n'interdit non plus à deux branes de se croiser et même d'entrer en collision: cela pourrait être l'origine du big bang (scénario dit ekpyrotique)
On peut retrouver la cosmologie du big bang dans ce cadre (Langlois et al.). La version simple suppose une brane à 3 dimensions spatiales dans un espace-temps à 4+1 dimensions et elle aboutit à une équation de Friedmann modifiée, équivalente en 4 dimensions à l'équation habituelle sauf à très haute énergie (paramètre d'échelle tendant vers zéro)
Pour une théorie fondamentale à 10 ou 11 dimensions, on aurait la situation suivante
où le sperturbations d'une brane sur sa voisine pourraient être à l'origine des fluctuations primodiales de densité censées être à l'origine des grandes structures comme les galaxies.
Un autre iintérêt des branes est de rapprocher l’échelle de Planck de l’échelle électrofaible (Arkani-Hamed, Dimopoulos & Dvali 1998), ce qui permet de tester en accélérateur cette théorie
Limites au Tevatron (à mettre à jour avec le LHC)
Actuellement, la loi en 1/r2 de Newton est bien vérifiée sur des échelles allant de 0.1 mm à 1016 m
La théorie des cordes et des branes possède un très grave défaut : elle exige en arrière-plan un espace-temps fixe (background metric)
Deux conceptions de l’espace s’affrontent depuis Aristote et Démocrite, Newton et Leibniz :
Focalisée sur la gravitation (⬄il n’est pas question d’unification avec les autres interactions) et sur l’aspect géométrique de la relativité générale
On part de la formulation hamiltonienne de la mécanique, décrite par un hamiltonien H(p,q) fonction des coordonnées généralisées q et de leurs moments conjugués p. On applique la quantification "canonique" consistant à remplacer les coordonnées q et les moments p par des opérateurs Q et P, et les crochets de Poisson {p,q} par des commutateurs [P,Q]. Ces opérateurs agissent sur des états |ψ> éléments d'un espace vectoriel)
Appliquée à la relativité générale, les coordonnées sont les éléments du tenseur métrique g
La quantification « canonique » se complique lorsque la théorie doit satisfaire des contraintes, ce qui s'exprime en général par des équations de la forme C(q) = 0. C'est notament le cas des théories qui présentent des symétries:
En 1950, Dirac montra que la meilleure façon de procéder était de quantifier sans tenir compte des contraintes, puis d'exiger que les états |ψ> satisfassent à une équation C|ψ> = 0
Le point de départ est de décomposer le tenseur métrique gmn à 4 dimensions spatio-temporelles en un tenseur à 3 dimensions spatiales hij et deux vecteurs décrivant le déplacement de cette surface. Dans cette décomposition due à Arnowitt, Deser et Misner (1962)'invariance globale est ainsi perdue, mais l'intérêt est que le hamiltonien ne dépend que de la 3-géométrie, et la contrainte de Dirac est juste
H|ψ> = 0
Cette équation est trompeusement simple: elle s'écrit en fait
faisant apparaître la dépendance fortement non-linéaire de la fonction d'onde (de l'univers) |ψ> dans la 3-géométrie hij
Cette équation n’est en pratique soluble que pour des cas extrêmement simples d'un mini-superespace (univers homogène et isotrope). Dans ce cas le hamiltonien (et le lagrangien) ne dépendent que du paramètre d'échelle a, la seule variable dynamique, et de sa dérivée temporelle a' (ou du moment conjugué p = –3πaa'/2G)
Le lagrangien L = -3πa3/4G [(a’/a)2 + 8πGr/3 - k/a2 + Λ/3] donne l'équation de Friedmann comme équation du mouvement. Qu'a-t-on gagné? Une version quantique de la théorie du big bang!
L'équation de Wheeler-DeWitt est en effet
{-d2/da2 + 9π2/4G2 [ -8πGρa4 + ka2 - Λ a4/3 ] } ψ(a) = 0
qui est une équation de Schrödinger pour une particule de coordonnée a dans un potentiel V(a)
V(a) = 9π2/4G2 [ -8πGρa4 + ka2 - Λ a4/3 ]
Pour ρ = 0 et k = +1 (univers de de Sitter fermé) la solution classique n’existe que si a > √(3/Λ), mais il y a un effet tunnel quantique si a < √(3/Λ) que l'on peut interpréter comme une « création spontanée de l’univers »
Mais c’est à peu près tout ce qu’on sait faire ! Hawking et Hartle (1983) ont tenté d'aller plus loin, mais leurs tentatives sont restées inabouties.
Une nouvelle paramétrisation de la métrique par Ashtekar (1986) a permis, au cours des années 1990, le développement d'une nouvelle approche de la quantification de l’espace-temps par Baez, Jacobson, Rovelli, Smolin et al. Ils montrèrent que l’équation de Wheeler-DeWitt dans les variables d’Ashtekar avait des boucles comme solutions, et que les opérateurs associés à la surface et au volume avaient des valeurs propres quantifiées (ce qu'on peut interpréter comm eune quantification de l'espace-temps).
➡ développement du formalisme des réseaux de spins
L’espace des états (de l’espace-temps) est défini à partir de graphes (réseaux) tridimensionnels
Réseau de "spins"
les liens portent des indices de SU(2) ⬄ « spins »
et les vertex des tenseurs de SU(2) ⬄ comment les liens se connectent
Dual du réseau de spins → cellules polyédriques
On peut considérer ces polyèdres comme des quanta d’espace
Ils ne sont pas dans l’espace, ils sont l’espace
La géométrie de chaque polyèdre est définie par des paramètres (angles et surfaces) qui ne commutent pas nécessairement ⇒ inégalités du type de Heisenberg
Angles et surfaces d'un polyèdre élémentaire
Un état quelconque de l’espace est une superposition linéaire de différents réseaux de spin
Les opérateurs de surface et de volume ont un spectre discret
Le paramètre γ de la formule précédente est le paramètre d'Immirzi, non défini dans la théorie.
Réseau de spins = espace
Changement des connexions = temps
Changement d'un réseau de spins = temps
Espace-temps → « mousse de spins »
Évolution ➡ amplitudes de transition d’un état à un autre
À petite échelle, l’espace-temps est une superposition quantique de boucles/mailles formant des réseaux de spin
Les mailles ont une taille finie ⇒ les amplitudes de transition sont bien définies (pas de divergence)
A grande échelle l’espace – et l’espace-temps – semblent (peut-être) continus comme un tissu (weave)
Mais on ne sait pas si cela est toujours vrai, ou seulement dans des cas exceptionnels
Et les autres interactions n’ont rien à voir avec la gravitation
Dans la théorie des boucles, il y a une « distance » minimale, la longueur de Planck
Le paramètre d’échelle a est quantifié : an = a1√n
La densité d’énergie E est elle aussi quantifiée, et ne diverge pas quand n➛0
➡ Bojowald a montré qu'il n'y avait pas de singularité dans ce cas : une contraction conduit à un rebond vers une expansion
pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ?
la création du monde est-elle inévitable ?
la réponse est 42, mais quelle est la question ?
pourquoi ne peut-on pas faire d’œufs avec des omelettes ?
il n’y a pas que le chat de Schrödinger !
la beauté est dans l’œil de celui qui regarde (☛ motivation de Platon à Dirac)
mais elle est un guide trompeur : les planètes ne décrivent pas des cercles mais des trajectoires très complexes
Le modèle standard n’est pas très élégant, et probablement incomplet, comment aller au-delà ?